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Typo : 10 erreurs à éviter absolument


Avant d’aborder toute analyse ou description typographique, qui feront assurément l’objet de prochains posts, il nous apparaissait essentiel de faire un petit rappel sur les erreurs les plus souvent relevées sur bon nombre de publications (plaquettes commerciales, cartes de visite, e-mailings et autres sites Internet).

Nous n’avons pas vocation à prétendre atteindre la perfection dans ce domaine mais pensons qu’un petit récapitulatif pourra vous être utile et ainsi vous permettre d’éviter les écueils les plus courants.


1 - Monsieur : Mr ou M. ?

On peut assez couramment lire « Monsieur » écrit « Mr », ce qui est l’abréviation anglaise de Mister. Dans notre pays de cocagne on écrit plus correctement « M. ». Sur de trop nombreuses lettres qui nous sont adressées on relève encore cette erreur qui est probablement due à notre habitude d’assimiler les anglicismes qui foisonnent.

2 - Téléphone : Tél : ou Tél. ?

En abrégé, on écrit « Tél. ». La règle veut que les dix chiffres qui suivent soient groupés par deux, séparés par une espace et non pas un point. Il n’y a pas de « : » entre l’abréviation et les chiffres. Une formule qu’on lit très souvent sur bon nombre de publications est « Tel : 01.52.21.00.00 ». Elle contient de nombreux défauts typographiques : le « e » n’est pas accentué; le « Tel » n’est pas suivi d’un point - ce qui caractérise son abréviation - et les chiffres sont, eux, séparés par des points. Encore une caractéristique anglicane. La formule correcte est : « Tél. 01 52 21 00 00 ».

3 - Et cætera : etc… ou etc. ?

Cette locution latine s’écrit en italique si elle est entière - avec un « æ » -, abrégée en « etc. ». Le point, unique, signale qu’il s’agit d’une abréviation. Et si l’abréviation termine la phrase (c’est souvent le cas !), on ajoute un point, et un seul. Il est donc inexact du point de vue typographique d’écrire « etc… » avec trois points.

4 - Lundi ou lundi ?

Les noms de jours et de mois ne sont pas des noms propres : ils s’utilisent sans majuscule ! Sauf s’il s’agit de la date de la fête nationale : le 14 Juillet, ou d’un nom de rue : la place du 4-Août.

5 - À bientôt !

Observez bien ce « À » : les lettres majuscules correctement typographiées ne perdent jamais leur accent. Imaginez un titre comme « LES INSTITUTIONS AINSI CRÉÉES… » sans capitale accentuée !

6 - Joinville le Pont ou Joinville-le-Pont ?

Les noms composés de villes sont toujours séparés par des traits d'union, excepté l'article qui peut les précéder, ex. : La Chapelle-sur-Chézy. C'est également à peu près la même chose avec les noms de rues : on est censé écrire rue Victor-Hugo et non pas rue Victor Hugo. Dans un texte courant, on différenciera la rue de l’Abbé-Pierre (qui est la rue qui porte son nom), de la rue de l’Abbé Pierre (qui est la rue dans laquelle l'abbé habitait). La présence du trait d'union change en effet le sens de l'expression. De la même manière on écrira plutôt : 42, bd du 41e-Régiment-d'Infanterie, et on pas 42 BD DU 41E RÉGIMENT D'INFANTERIE.

7 - 2ème ou 2e ? Et pourquoi pas 2nde ?

Cette adjectif est très souvent galvaudé typographiquement. La première chose à retenir est que l'on dit généralement deuxième lorsqu'il est l’élément d’une série pouvant se prolonger (deuxième, troisième, quatrième etc. ). On emploiera plutôt le mot second quand la série se limite à deux. Ex. : la seconde moitié…

La seconde chose dont il faut se souvenir, concerne véritablement la typographie du mot abrégé. En effet, on lit trop souvent « La 2ème guerre mondiale… ». Il y a là encore plusieurs erreurs dans cette formulation. D’une part, typographiquement on devrait écrire « 2e » et non pas « 2ème » et d’autre part, étant donné qu’il n’y a pas encore eu de troisième guerre mondiale, on devrait écrire « La seconde » ou « La 2nde » guerre mondiale.

8 - Président ou président ?

Les majuscules « distinguent » mais n’« honorifient » pas ! On emploie une majuscule de courtoisie ou de déférence dans les formules de politesse. Ex. : « Veuillez croire, Monsieur… ». Mais on écrit « le président de la République » ou bien « le ministre des Transports ». Même si cela flatte l'égo de votre patron d'y ajouter une capitale, les titres ou qualités s'écrivent avec une minuscule !

9 - Romain ou arabe ?

Une autre erreur très courante est l'écriture des arrondissements. Par exemple on n'écrit pas « dans le 18ème arrondissement ». On utilisera les chiffres romains et on abrégera l'adjectif avec un « e ». Quelques exemples de cas : - indication de siècle (XXe siècle) ; - indication d’arrondissement (Ve arrondissement) ; - pour ce qui se rapporte aux armées (IVe Hussards) ;

- s’ils font partie d’un titre (Chapitre XI) ; - pour ce qui se rapporte à une dynastie (Louis XIV) ; - les indications de tomes, chapitres, etc. (Tome II).

10 - Du bon usage des gras et italiques

Enfin, pour finir, quelques conseils de bon sens quant à l'utilisation des graisses, des italiques mais aussi des soulignés.

On utilise le gras pour les titres de chapitres, sections, etc. et, dans les manuels de référence ou les catalogues pour marquer les points d'entrée. L'italique sert à marquer les différences : mots étrangers, emphase, citations et noms d'œuvres. Le souligné n'a, en général, aucune raison d'être utilisé excepté bien sûr pour spécifier un hyperlien dans l'édition électronique. Sinon il est considéré comme lourd et est assez souvent inesthétique. Cependant quelques exceptions peuvent être faites, mais il doit être utilisé très modérément.

Sources : Jacques ANDRÉ, Petites leçons de typographie, Éditions du jobet - Université Paris 5, Règles de typographie française - Wikipedia - IGN (Institut national de l'information géographique et forestière). Liens :


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